Vaisseau de pierre à la carcasse ventrue, Fort Boyard se dresse au cœur même du Pertuis, à mi-chemin entre les îles d’Aix et Oléron.
Bâti pour garder l’embouchure de la Charente, la rade de l’île d’Aix et l’arsenal de Rochefort, il venait renforcer le système de défense édifié le long du littoral et sur les îles de la Charente-Maritime. L’aventure de la construction, décidée par Napoléon, s’étale sur 30 années, dont 20 pour les seules fondations…
L’entreprise est difficile : entre les tempêtes, qui ruinent les murs inachevés, les chavirages d’embarcations qui transportent les pierres, et les attaques anglaises, les travaux ont bien du mal à avancer et ne se termineront qu’en 1859.
Napoléon n’en verra d’ailleurs pas l’achèvement, même quand il quittera l’Ile d’Aix pour l’exil. Mais les progrès de l’artillerie, plus rapides que ceux de la construction, le rendirent inutile aussitôt achevé. Il aura coûté l’équivalent actuel de plus de deux cent millions d’euros. Il est la fierté de l’époque, à tel point qu’une maquette est présentée à l’exposition universelle de 1867.
Le Fort Boyard n’est pas accessible au public, mais de nombreuses promenades sont organisées en mer pour vous permettre de découvrir cet étonnant édifice.